Lycee Rodin un peu de tout
Quelques photos au hasard des années de Rodin. Il y en aura d'autres lorsque je prendrai le temps de rechercher dans le bazar des cartons de plusieurs déménagements successifs ... J'en ai malheureusement égaré aussi. Bien entendu, je suis preneur aussi de toute iconographie numérisée - ou non - et on pourrait, cela pourrait être sympa, de tout mettre en ligne ensemble pour que chacun puisse en bénéficier, du moins ceux qui en ont envie. Prêt à en discuter ... Imre (imre@horvathimre.com)
 
 
Manifestations Paris quartier Latin mai 1968
Quelques dizaines de photos prises en mai 1968 dans les rues du quartier Latin : place de l'Odéon, rue Saint Jacques, boulevard Saint Michel, devant le jardin du Luxembourg, devant la Sobonne, place Denfert Rochereau, boulevard Arago, boulevard des Gobelins, ... Etant alors encore de nationalité étrangère, je n'avais pas le droit de participer, alors j'observais et prenais quelques photos au passage. Mes débuts de la photo couleur qui coûtait cher à acheter et à faire développer, alors que je pouvais traiter les films noir & blanc moi-même.
 
 
En memoire de Michel Sinoir
(1966-1968) Le Père Sinoir était l'aumonier du Lycée Rodin Paris 13ème), dans les années soixante. Il est décédé cette année et son souvenir restera dans la mémoire de beaucoup de ceux qui ont bénéficié de son action foisonnante. Sa mémoire mérite quelques anciennes images des vacances de Noël à Fischen, en Bavière, ou d'une journée de communion en mai 1968 à l'église Saint Médard (Paris) ou encore de croquis du pélerinage à Chartres également en mai-juin 1968. Certains se reconnaitront certainement sur les photos. Merci pour tout et à bientôt, mon Père. Michel, Gérard, Hélène, Pierre, Thierry, Judith, Adeline, Alain, Lise, Annick, Jojo, Jean-Paul, Imre et les autres ...
 
J'ai trouvé ce texte - qui me plait - sur le web, à "http://fabrice78.over-blog.com/article-6977358.html ......................... Michel Sinoir Il ne payait pas de mine, le Père Michel Sinoir. J'ai pris la précaution d'indiquer "Michel" entre "Père" et "Sinoir". En effet, et à moins d'une vocation à la précocité prénatale, ses parents ne pouvaient pas savoir l'effet que provoquerait plus tard, l' attelage des mots "Père Sinoir". Cela dit, après son arrivée à l'aumonerie du Lycée Rodin, ce fut l'affaire de quelques semaines pour que les plaisanteries potagères sur l'association hasardeuse de son ministère et de son nom cessassent. Le Père Sinoir était un petit bonhomme plutôt replet, au visage poupin et au crâne dégarni. Il était vétu sobrement d'un pantalon et d'un pull over noir. L'hiver, un veston de même couleur venait compléter le tableau, orné d'une petite croix. L'été, une chemise à manche courtes dont je voux laisse deviner la couleur était sa seule concession à la chaleur ambiante. C'était un curé super actif, sous des dehors d'une consternante timidité. - Euh, Dimanche prochain, je pense faire une sortie, peut-être, hein ? Ce qui signifiait: - Bon, allez ! On va tous s'oxygéner les branchies dans la forêt de Morsang, bande de larves ! Il marchait très vite, malgré sa petite taille. Un jour, j'étais près de lui, il me demande tout à trac: - Et toi Fabrice, qu'est ce que tu veux faire plus tard, enfin, si tu as une idée, hein, euh ? Je ne sais pas pourquoi j'ai répondu: - Pêcheur, mon Père Son regard s'illumina d'un sourire: - Pêcheur d'homme ? Je n'ai pas compris sur l'instant à quoi il faisait allusion mais je pressentais que ce n'était pas innocent de sa part. Plusieurs Noëls de suite, il nous a emmenés passer les vacances à Fischen, dans l'Allgaü. Ce furent toujours de délicieux moments de ski, de vie de groupe, de partage. Le Père ne skiait pas. Il nous attendait en bas des pistes, en lisant un livre dans une chaise longue. Pour l'occasion, on lui avait prété un anorak noir, lui aussi. Le soir, on faisait des veillées extraordinaires, avec des jeux, des concours, un temps de prière, des chants. Rien de tout cela n'a jamais versé dans la bondieuserie étouffante. C'était léger, bourré de sourires et d'amitié. On emmenait toujours François, un tétraplégique handicapé mental, vissé au fond de son fauteuil, assis sur une chambre à air de mobylette pour soulager ses fesses. Il faisait tout ce que nous faisions, avec ses moyens, en riant aux éclats. On rentrait ensuite dans nos familles d'accueil, par les ruelles froides, en glissant sur la neige fraîche, dans la nuit étoilée. Une autre fois, c'était à Briançon que nous sommes allés passer tout un mois d'été. J'avais treize ans et elle en avait douze. Emmanuelle était brune avec de longs cheveux bouclés. On se tenait la main, assis dans l'autocar qui nous emmenait en excursion, en ayant l'impression de transgresser je ne sais quelle loi. Je l'avais dit au Père qui m'avait tiré l'oreille avec un grand sourire. Il a toujours été là quand j'ai eu besoin de lui. Un jour, il nous a quittés. Il nous a demandé de ne pas chercher à le revoir. Il a à peine pu finir sa messe d'adieu tant sa voix s'étranglait. Il parait qu'il est parti quelque part en Afrique. Pêcheur d'homme... un beau métier, Michel. (c) Musefabe 2007 .................................................. Bonsoir, j'ai eu l'occasion de vous adresser, il y a 2/3 ans un commentaire sur le portrait que vous avez fait de l'Abbé SINOIR sur votre Blog. Ce soir je suis de retour et viens vous dire qu'il est décédé aujourd'hui, jeudi saint, fête des prêtres en pleine année du sacerdoce voulue par Benoît XVI. C'est sans doute une petite partie de votre jeunesse qui s'envole... Il sera enterré le lundi de Pâques dans sa Mayenne d'adoption. Il avait 83, il était dans sa 56e année de sacerdoce. Si vous pouvez avoir une pensée priante pour lui. FM .......................................... J'étais le petit réfugié hongrois entrant à l'annexe du lycée Montaigne (qui allait devenir le lycée Rodin) qu'en 1959 ou 60 un de ses amis prètres lui a présenté. Il m'a suivi et je l'ai écouté près de cinquante ans. Il m'a nourri de ses avis, de son enseignement, mais aussi il me donnait de quoi manger au sens le plus concret, pendant les moments de galère. Je l'ai aimé, et il ne me quittera jamais. Je suis certrain qu'il me regarde encore, de quelque part, inquisiteur et bienveillant à la fois. Il me demande encoire, comme toujours, si j'ai bien prié pour les autres. Oui, mon père, tous les jours, et ces derniers temps vous me manquez. Imre
 
Speleo en Chartreuse
(1965-1967) Plusieurs années de suite, la petite troupe de scouts hongrois avait établi son campement à Perquelin, dans la vallée du Guiers Mort au dessus de Saint Pierre de Chartreuse. Müller Imre, les frères Raksányi - Arpád et Attila -, Bencze György, Horváth Imre père et fils, etc ... grimpaient sur la Dent de Crolles et s'aventuraient dans le dédale du Trou du Glas, l'un des complexes souterrains les plus importants de France et d'Europe (plusieurs dizaines de km). Parfois des Guides de France venaient nous rejoindre et réparaient notre matériel malmené ...